Ce que ton corps appelle panique… c’est parfois ton ambition qui s’éveille.
🎩 Mot du Croco : Ton corps sait avant toi
Je ne crois pas qu’on ait peur d’échouer.
On a peur de ce que ça va réveiller en nous si ça marche.
Peur de ce que ça va changer.
Peur de ce qu’on ne pourra plus désapprendre.
Peur d’être vu pour de vrai.
Et cette peur, elle ne parle pas toujours dans ta tête.
Elle se glisse dans ton ventre, dans ta gorge, dans ton souffle.
💥 Une nuit blanche avant une prise de parole.
💥 Une boule au ventre avant un entretien.
💥 Le cœur qui tape trop fort juste avant un moment clé.
Et si ton corps ne te disait pas “stop” ?
Et s’il te disait juste :
“Tu es au bon endroit, tu es en train de franchir un cap.”
Le courage, ce n’est pas l’absence de peur.
C’est d’y aller, même quand ça tremble.
🕯 La Scène : Vomir, décoller, parler
Tout a commencé par un message :
“Tu connais quelqu’un pour faire une conf’ de 1h30 sur la gestion de conflit ?”
Une collègue pense à moi, je dis oui.
Sans jamais en avoir fait.
Sans trop réfléchir.
Je réponds à l’appel d’offre avec un Google Slide bricolé.
À l’époque, pas de ChatGPT, juste moi, mon vécu terrain, et beaucoup d’adrénaline.
Ils acceptent.
J’ouvre une auto-entreprise dans la foulée pour pouvoir facturer.
Et là… mon corps commence à se crisper.
La conférence est à Barcelone.
Je fais un aller-retour dans la maison, je commence à creuser qui sera dans la salle.
Résultat : propriétaires de campings haut de gamme, directeurs généraux…
Et moi, avec mes slides minimalistes et ma voix tremblante.
Je ne me sens pas prête.
Mais je ne recule pas.
La veille, je me dis que tout ira bien.
Mais mon corps, lui, n’y croit pas.
Je passe la nuit à vomir.
Le matin, j’y vais quand même.
Vol, aéroport, livre sur les conflits dans les mains.
Je me cale dans un coin et je retravaille tout.
Je panique, je sur-structure, moi qui suis minimaliste, je fous des slides partout.
Et puis l’heure arrive.
Je monte sur scène.
🕯 Dix minutes après… j’étais à ma place.
Poisson dans l’eau.
Pas parce que j’étais prête.
Mais parce que je parlais vrai, simple, concret, moi.
Et les retours ont été immédiats.
Pas sur mes slides.
Sur ma façon de leur parler, sur mon énergie, sur mon expérience, sur mon style.
Ce jour-là, j’ai compris un truc simple :
Ce n’est pas la peur qu’il faut écouter, c’est ce qu’elle protège.
Et sous la mienne, il y avait un appel à plus grand.
Transmettre, écrire, intervenir, faire passer.
C’est ce jour-là que cette newsletter est née, sans que je le sache encore.
🧠 Backstage
Ce n’est pas la seule fois où mon corps a tenté de m’arrêter.
📍 Avant un entretien avec le CEO d’Accor, mon souffle s’est coupé.
J’ai dû prendre de la ventoline pour m’assurer que je pourrais parler sans m’étrangler.
J’avais bossé, j’étais prête mais physiologiquement, mon corps n’avait pas reçu le mémo.
Ça m’a longtemps fait croire que je n’étais pas faite pour ces moments-là.
Que si mon corps paniquait, c’est que je n’étais pas au niveau.
🧠 Jusqu’au jour où je suis tombée sur cette idée, dans The War of Art de Steven Pressfield :
“Plus tu ressens de résistance, plus cela signifie que ce que tu es sur le point de faire compte vraiment.”
Ce n’est pas une preuve que tu es faible.
C’est un signal que tu t’apprêtes à changer quelque chose en toi, ou autour de toi.
Et surtout :
🎯 Les gens qu’on admire, ceux qui ont l’air “fluides”, confiants, naturels…
Ce n’est pas qu’ils n’ont pas peur.
C’est qu’ils ont appris à y aller quand même.
La peur, c’est le signe que tu avances.
Et le corps, lui, le sait avant toi.
🛠 Ce qu’on teste cette semaine : Le test corps/ambition
Il y a des moments où ton corps dit “non” alors que ta mission dit “vas-y”.
Et ce n’est pas un bug.
C’est souvent un test, une transition une montée de niveau.
🎯 Voici un exercice simple pour t’aider à décoder ces moments :
📝 Exercice : les 3 “non” du corps
Prends 10 minutes : Papier, café, pas de distraction.
Réponds à cette question :
Dans quelles situations professionnelles mon corps panique… mais mon ambition dit “avance” ?
Liste 3 moments récents ou marquants où tu as senti :
- la gorge se nouer
- le souffle court
- le ventre en vrac
- l’insomnie la veille
- l’envie d’annuler à la dernière minute…
Et pour chaque situation, note :
- Ce qui te faisait peur, vraiment
- Ce que tu voulais vraiment y chercher (impact ? reconnaissance ? croissance ?)
- Ce que tu as appris après l’avoir traversée
🎯 Objectif : reconnaître quels types de situations activent ta peur…
… et t’entraîner à les traverser avec plus de lucidité.
Parce que souvent, c’est là que tu grandis.
🔐 La Clé : Le mode d’emploi courage (scientifique, pratique, incarné)
Quand ton corps panique, ton ambition résiste.
Tu veux avancer, mais tout ton système crie “danger”.
Et si ce n’était pas une alerte à fuir… mais un signal à traverser ?
🧠 Ce que dit la science
Lorsque tu te prépares à un événement qui compte (prise de parole, entretien, décision risquée), ton amygdale, le centre de la peur s’active.
Elle déclenche une réaction automatique : accélération cardiaque, tension musculaire, besoin de fuir ou de te taire.
Ce réflexe date de l’époque où la peur voulait dire : “il y a un tigre.”
Sauf qu’aujourd’hui, ce “tigre”, c’est parfois une salle avec 30 personnes.
💡 La bonne nouvelle ?
Tu peux récupérer ton autorité intérieure, en aidant ton cerveau à comprendre que ce qui vient n’est pas un danger.
C’est une étape.
Le protocole que j’utilise, étape par étape :
1. Identifier (la situation + le symptôme)
👉 Objectif : ramener le cerveau dans le présent.
📝 Exemple :
“Demain, je prends la parole devant 40 collaborateurs.
Ce matin, j’ai la gorge serrée et j’ai mal dormi.”
🧠 Quand tu nommes une peur et un signal corporel, tu actives des zones du cortex (insula, cortex cingulaire antérieur) qui diminuent l’intensité émotionnelle.
Nommer, c’est déjà commencer à désamorcer.
2. Associer une intention et une envie
👉 Tu changes le sens du signal.
📝 Exemple :
“Si je suis nerveuse, c’est parce que je veux que ce soit fort.
Parce que je sais que ce que j’ai à dire peut compter.
Je veux partager, faire passer, inspirer.”
🧠 L’amygdale interprète “peur = danger” → tu la réinstruis : “peur = passage vers une version plus forte de moi.”
Tu ne fuis pas l’alerte : tu lui donnes un cap.
3. Respiration + phrase‑mantra
👉 Tu réengages le système nerveux parasympathique.
📝 Exemple :
Tu poses la main sur ton ventre, tu inspires 4 secondes, tu expires 6. Trois fois.
Puis tu répètes doucement, à voix haute ou dans ta tête :
“Je choisis d’agir, même si je tremble.”
🧠 Quelques secondes de respiration + un mantra structurant permettent à ton système de se réguler (plus d’oxygène, baisse du cortisol).
Ton cerveau sort du rouge. Il peut recalculer.
4. Un petit geste physique ou stratégique immédiat
👉 Tu reconnectes pensée → décision → action.
📝 Exemple :
“J’ouvre mon ordi, j’écris juste les 3 premières phrases que je veux dire demain.
Pas un plan parfait. Juste un point de départ.”
🧠 Un micro‑geste ancre une nouvelle boucle cognitive :
“j’ai peur → j’agis quand même → j’avance”.
À force, ça devient une mémoire implicite.
📌 Ce protocole, c’est ton muscle de courage.
Pas un grand plan, pas un superpouvoir.
Juste une manière d’apprivoiser ta propre élévation.
Et si tu le répètes assez souvent, tu verras que ce n’est pas l’absence de peur qui change la donne…
C’est la présence de clarté.
🐊 Croco Bite
« Ce que ton corps appelle panique… c’est parfois juste ton ambition qui s’éveille. »
📘 Conclusion
Tu connais quelqu’un qui tremble avant de parler en public ?
Quelqu’un de brillant, mais qui doute juste avant d’oser plus grand ?
Transmets-lui cette édition de The Guest List.
Parce que parfois, un simple email peut remettre un corps en mouvement, une envie en route, une voix en marche.
👉 Et si tu lis ceci grâce à quelqu’un qui te l’a transférée… bienvenue dans le Club.
Ici, chaque semaine, je t’envoie une idée pour briller sans bruit, décider avec clarté, et avancer sans compromis même quand tu trembles.
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A la semaine prochaine
Laurie & Croco



